CHOLÉRA À KRIBI : DOCTEUR BINZOULI MBVOUM JEAN JACQUES : << KRIBI EST EN DANGER>>
L'épidémie du choléra refait encore surface dans la cité balnéaire de kribi. Encore quelques cas enregistré dans certaines localités. Approché par la rédaction centrale du journal en ligne LA PLUME INFO, le Docteur BINZOULI MBVOUM Jean Jacques, parle du danger qui guette les populations de kribi, dans les prochains mois.
Lire l'intégralité de l'entretien
Par Patrick NZOUE
Après une riche carrière dans la quasi totalité des formations sanitaires dans l'océan, Bipindi, Campo, lolodorf, district de Kribi , avant d'être solliciter pour coordonner la ligne régionale de lutte contre le VIH-SIDA pour le sud, Celui qui occupe le poste de chef du département médical et des activités socioculturelle au port autonome de Kribi en ce moment, attire l'attention des pouvoirs publics ainsi que des populations sur le pire qui risque atteindre kribi.
- Bonjour Docteur. C'est quoi le choléra ?
Le choléra est une maladie bactérienne, généralement causée par les vibrions cholérique, des mains sales, qu'on n'attrape facilement par le non respect de mesures d'hygiène. Jadis, il y'a avait de l'eau potable, les bornes fontaines, les citoyens consommaient de l'eau potable, inodore, sans saveur et incolore. Une eau de Bonne qualité. Mais depuis un moment le système d'adduction d'eau s'est dégradé. Plusieurs font des puits sans appliqué les mesures de traitement pour quelle soit consommable. Ces puits n'ont pas de profondeur en cause de la nappe d'eau qui n'est pas loin de nous. Y compris la mèr. Dans plusieurs quartiers de la ville, les latrines sont construites tout prêt des puits , ce qui favorise rapidement les transferts en dessous. Dans un autre plan, le boom démographique que connaît kribi, très cosmopolite, et la mobilité des populations. Ce mélange fait de kribi un foyer très indiqué pour la propagation du choléra. Avec la saison des mangues qui pointe, les enfants consomment ces fruits sans lès lavés.
- Quels sont les signes de l'épidémie du choléra chez la victime ?
Généralement, on note deux signes majeurs. Une diarrhée blanchâtre, suivie des vomissements. La victime va aux toilettes plusieurs fois en une fraction. Et si les mesures d'urgence ne suivent pas, la déshydratation peut suivre en moins d'une heure de temps. Raison pour laquelle nous demandons à la populations d'être très vigilante et de saisir rapidement le centre de santé le plus proche.
- Docteur à votre Époque le choléra, était aussi régulier que maintenant ?
Lorsque j'étais au centre médical d'arrondissement de Bipindi en 1996, nous avions eux des cas de diarrhée, c'est vrai qu'à cette époque ce n'était pas étiquetté, comme le choléra. J'ai eu à faire face aux moments de grande expansion de diarrhée à Bipindi, ça pouvait attaquer tout un village. Mais nous n'avions pas enregistré des cas de décès. Mais le constat alarmant que je fais aujourd'hui est que l'épidémie du choléra prend plutôt une proportion inquiétante . À kribi plus précisément, on n'avait pas autant d'habitants. Aujourd'hui, les gens se frottent, il y'a une concentration des personnes, par maison. Dans nos marchés de la ville, les aliments, fruits,sont étalés à même le sol, et parfois dans la boue. Aucune mesure d'hygiène n'est appliquée. ce qui accélère d'avantage la propagation de l'épidémie, dès qu'un cas isolé est enregistré.
- l'épidémie du choléra est-elle mortelle ?
On décède facilement du choléra. Parceque le corps est vidé de liquide. La victime sèche à l'immédiat, car l'eau et passe par les vomissements et la diarrhée. En très peu de temps vous décédé si rien n'est fait en urgence.
-Docteur qui sont les plus touchées par cette épidémie ?
Généralement, ce sont des personnes vigoureuse qui résistent mieux. Les nouveaux nés et les tout petits sont les plus vulnérables. Les personnes âgées aussi se déshydrate rapidement.
- Docteur. Que faut-il faire pour prévenir l'épidémie du choléra ?
Au delà de la prise en charge rapide des cas détectés, par des soins de qualité pour éviter la propagation de l'épidémie, qui déjà est très contagieuse. Il faut éduquer les populations sur les mesures préventives. Le lavage des mains, des aliments et fruits avant de lès consommer. Je proposerai même que l'on évite de prendre ses fruits si pratiquer les mesures barrière est difficile. Être très vigilant, se faire vacciner, ne pas résister comme le font plusieurs personnes. J'ai également constaté que les citoyens acceptent de moins en moins les vaccinations et chacun donne ses raisons. Mais je puisse vous rassurer que la vaccination contre le cholera marche. Pour preuve, en mi-2022 , des campagnes de lutte contre le cholera ce sont multipliées dans la ville et ailleurs. Boire une eau sainte, faire bouillir de l'eau en mettant du javel en cas de doute, bien cuire les aliments.
- C'est pour ainsi dire que kribi est en danger ?
L'océan en général et particulièrement la ville de kribi, est en danger si rien n'est fait dans les délais, tant par l'autorité compétente, que les populations elle-même. on retrouve à kribi des toilettes qui ont une profondeur maximale de cinq mettre. Je note aussi le système sanitaire encore de mauvaise qualité. Nos marchés sont dans un état insalubre. Seuls les CTD en charge de ces marchés peuvent faire la police auprès des commerçants pour imposer le respect des règles d'hygiène. Les radios locales doivent accompagner tout cela par la vulgarisation des messages de sensibilisation.
Commentaires
Enregistrer un commentaire